Avant tout, nous souhaiterions dire notre peine face à la perte d’Alain Mounoussamy, personnel engagé syndicalement, puis Chef d’établissement disparu tragiquement, collègue d’une grande qualité.
Pas de département AED à proprement parler mais le SNALC ne peut que se réjouir que sa demande de cédéisation des AED soit une réalité. A quand le décret d’application qui suspendra on l’espère la perte de ces compétences acquises au bout de 6 ans. Des EPLE hors Education Prioritaires avec des effectifs pléthoriques où la difficulté du travail (seulement 2 CPE, des élèves en foyer d’accueil….)n’est pas assez prise en compte.
Des AESH qui ont vu leur statut évoluer mais dont la machine à broyer du PIAL gomme encore plus les criantes nécessités de formation aux handicaps et la qualité de vie au travail. Nous devons tous nous intéresser à ces personnels qui quand ils présentent un dysfonctionnement terminent en disciplinaire. Est-ce là une manifestation de la bienveillance que notre métier brandit comme un étendard ? Leur demande t on juste comment se passe leur travail, s’ils rencontrent des difficultés dans leur accompagnement, s’ils ont besoin de formation, de changement d’établissement ou d’élève ? Le PAF fait état d’une formation mais elle n’est jamais axée sur le personnel AESH et son vécu, son expérience, ses besoins.
L’évaluation des établissements pointe son nez, qu’en sera-t-il ? Va-t-on encore faire vivre aux personnels des réunions à rallonge, générer de la méfiance avec des visites inopportunes dans leurs classes pour leur faire rédiger des pages de contrats d’objectifs ? Les enseignants, CPE, AED, AESH mènent quotidiennement une tâche difficile et font fonctionner l’Ecole au quotidien, dans les classes avec les élèves. Vu les dysfonctionnements encore observés ici et là dans le pilotage de lycée ou collège avec par exemple des spea votés ici mais non attribués aux titulaires sur le terrain, des brevets blancs non votés là dans les CA, des professeurs jurys d’examens qui ont leurs élèves à l’oral de brevet, non rémunérés à cette occasion, et j’en passe…… Un cadrage académique fort est demandé par le SNALC ;
En résumé, tout cela est du temps, en plus des heures de vie de classe non rémunérées, des journées de solidarité, du travail de secrétariat qui s’accroit avec le numérique et les compétences, de la différenciation pédagogique, de l’évaluation des EPLE et du stage de l’avenir toutes les semaines… Mais jamais on ne voit la trace d’une revalorisation salariale et le fonctionnement nous tombera dessus à la rentrée 2023 sans grand cas fait aux équipes qui, sur le terrain devront tout faire ! La crise du recrutement, alarmante cette année, sera-t-elle enfin entendue ? A quand une revalorisation catégorielle enseignante générale sans condition ?